20.02.2025
Depuis l’élection de Trump, les meutes politiques et médiatiques des grands pays de l’UE et du Royaume-Uni, sous forte influence des lobbies mondialistes (et sionistes), ne cessent de dénoncer des ingérences étrangères dans leurs affaires intérieures et dans les campagnes électorales (ingérences russes, où désormais US, avec Elon Musk) et donc, de se poser en victimes.
Le dernier discours du vice-président US JD Vance à Munich expliquant aux européens que leur ennemi n’était pas la Russie mais que c’était un ennemi intérieur à l’Europe, que les gouvernances européennes avaient peur de leur propre population et réagissaient en limitant la liberté d’expression, où en obtenant l’annulation des élections roumaines, où encore en faisant un barrage «républicain» contre la montée en puissance de l’AfD en Allemagne, met en évidence la nouvelle vision que peut avoir l’actuelle administration US de la composante européenne de l’OTAN.
Or, en y regardant de plus près, les mêmes politiques et médias qui font mine de s’étonner et prennent l’air scandalisé en écoutant les déclarations du vice-président US, se sont ingérés de manière flagrante non seulement dans les élections Moldave, Géorgienne et Roumaine mais aussi, et peut être surtout, dans les élections US hier et dans la politique intérieure US, aujourd’hui.
Non seulement nos politiques et nos médias de l’UE ont fait une campagne féroce en faveur de Kamala Harris et contre le duo Trump-Vance, dénonçant ou moquant avec force la moindre déclaration de Trump qui n’entrait pas dans leur agenda d’une «mondialisation heureuse», mais, alors même qu’ils ont perdu la partie, ils continuent à s’ingérer quotidiennement dans les affaires intérieures US.
Des exemples? Toutes les personnalités choisies par Trump pour constituer son équipe ont été clairement contestés et leurs CV noircis par les médias européens, à la botte des dirigeants mondialistes, dont on sait QUI les contrôle.
Rien de ce qui vient de Trump ne trouve grâce aux yeux des néocons politiques et médiatiques européens qui s’étranglent lorsque l’administration Trump leur fait la leçon et les écarte aujourd’hui des négociations, entre partenaires sérieux et fiables, sur l’issue de la guerre en Ukraine. Si ces remarques désobligeantes envers les membres de l’administration Trump ne constituent pas de l’ingérence de nos médias (et de notre gouvernance qui les subventionne) dans les affaires intérieures US, que sont-elles? QUI autorise nos médias, toujours très indulgents envers les bras cassés qui nous gouvernent, et nos ministres qui ont perdu le peu de crédibilité qu’ils avaient, à juger de la qualité de l’administration Trump? Est-ce bien diplomatique et raisonnable de le faire ouvertement ? Qu’allons-nous y gagner, qu’allons-nous y perdre? Croyons-nous que nous parviendrons à convaincre les électeurs US qu’ils se sont trompés en élisant Trump? Nous posons nous seulement la question de savoir pourquoi les citoyens US continuent, aujourd’hui plus que jamais, d’approuver l’action de leur président et de son équipe?
Nos politiques et nos médias qui se croient sans doute plus intelligents que les autres, ne semblent pas réaliser que leur maître (la gouvernance US) a changé à Washington et qu’il va bien falloir qu’ils se soumettent. À force de se mettre à dos tout le monde (le Sud global et l’allié US), et de faire preuve d’un jusqu’au boutisme déplacé pour la guerre en Ukraine, notre UE en déclin, maîtresse et gardienne incontestée de la russophobie et de la Trumpophobie, risque fort d’être mise hors-jeu pour les négociations de paix entre la Russie et L’Ukraine, voire sur le Moyen-Orient. Ses représentants seront ils seulement invités à Riyad? C’est très peu probable. Ils sont désormais méprisés, donc ignorés de tous côtés.
Décidément, dans leurs néo-conneries, les dirigeants néocons européens ont aujourd’hui dépassé leur maître états-unien. Arrogants, dominateurs et sûrs d’eux-mêmes, sans en avoir les moyens, ils vont droit dans le mur, avec l’incommensurable bêtise qui les caractérise.
En moins d’un mois de présidence, Trump a déjà fait preuve d’un activisme débordant, tant en politique intérieure qu’en politique étrangère. À ceux qui se précipitent pour nous livrer des jugements définitifs sur le personnage en se fondant sur quelques déclarations qu’ils estiment déplacées, je réponds qu’un président US doit être jugé sur l’ensemble de ses réalisations sur un mandat de 4 ans et que Trump n’a pas terminé sa 4ème semaine.
Il convient de laisser du temps au temps. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en moins d’un mois de Présidence, Trump a réussi à donner un coup de pied dans la fourmilière, à mettre en évidence le rôle trouble de l’USAID et de certains organismes fédéraux, à rétablir le dialogue avec la Russie, à secouer les institutions européennes, et ce n’est probablement qu’un début puisque Tulsi Gabbard et Robert F. Kennedy Jr. vont pouvoir se mettre au travail dans leurs départements ministériels. Kash Patel n’est pas encore confirmé à la tête du FBI, mais à de bonnes chances de l’être.
Le deuxième mois de la présidence Trump risque d’être tout aussi agité que le premier. Nous n’avons pas fini de voir nos médias européens cracher leur venin sur l’administration de Trump.
Dominique Delawarde, général français (2S), ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’Etat-major interarmées de planification opérationnelle
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