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Attaque sous faux drapeau au Cachemire?

25.04.2025

Selon la Fondation de solidarité de l'université de Barcelone (UB), le Cachemire est devenu «un cocktail explosif en combinant des ingrédients instables tels que le conflit religieux hindou-musulman, le conflit territorial et la cerise sur le gâteau du mouvement indépendantiste cachemiri, traditionnellement opprimé par une armée indienne qui aurait déployé près de 300.000 soldats au Cachemire (1 soldat pour 10 habitants) et affecté par des virus pathogènes externes sous la forme d'anciens combattants djihadistes du Soudan, du Pakistan et d'Afghanistan».

Modi a-t-il annexé de facto le Cachemire à l’Inde? La révocation de l’article 370 par le Premier ministre Narendra Modi en août 2019 a été interprétée par beaucoup comme une mesure visant à annexer de facto le Jammu-et-Cachemire à l’Inde. Cet article accordait à la région un statut d’autonomie spécial, comprenant sa propre constitution, ses lois locales et des protections concernant la propriété et la citoyenneté. En le révoquant, le gouvernement Modi a éliminé ces autonomies, divisé la région en deux territoires de l’Union (Jammu-et-Cachemire et Ladakh) sous le contrôle direct de New Delhi, et permis aux personnes extérieures à la région d’acheter des propriétés et de s’y installer, suscitant des craintes de changements démographiques dans une région à majorité musulmane.

Attaque sous faux drapeau? L'attaque au Cachemire, qui a eu lieu le 22 avril 2025 à Pahalgam, tuant 26 touristes indiens, aurait été revendiquée par le groupe militant Front de résistance (TRF), considéré par les autorités indiennes comme une émanation du groupe islamiste basé au Pakistan Lashkar-e-Taiba (LeT), connu pour les attentats de Mumbai en 2008.

L'Inde a accusé le Pakistan d'être directement impliqué ou de soutenir les groupes armés à l'origine de l'attaque, ce qui a provoqué une escalade diplomatique, notamment des révocations de visas et des fermetures de frontières.

Le Pakistan, pour sa part, nie toute implication, qualifiant les accusations de «frivoles» et attribuant l'attaque à des insurrections locales contre le gouvernement indien. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’une attaque sous fausse bannière fomentée par Modi.

Le cocktail explosif du Cachemire. Le Cachemire serait le paradigme parfait pour la mise en œuvre de la théorie de Brzezinski du «chaos constructif» dans la région, un concept basé sur la maxime attribuée à l'empereur romain Jules César «diviser pour régner» pour parvenir à l'établissement d'un champ d'instabilité et de violence (balkanisation) et provoquer un chaos qui s'étendrait du Liban, de la Palestine et de la Syrie à l'Irak et de l'Iran et de l'Afghanistan au Pakistan, au Cachemire et à l'Anatolie (Asie Mineure).

Il faut rappeler que le Cachemire est un conflit endémique entre le Pakistan et l'Inde qui le revendiquent comme leur territoire depuis l'indépendance des deux États en 1947 (les Britanniques ont préféré l'intégration du Cachemire à l'Inde car elle leur offrait plus de garanties que le Pakistan pour sauvegarder la frontière nord d'éventuelles attaques soviétiques ou chinoises). La région est un point stratégique pour le contrôle des rivières et des passages frontaliers, ainsi qu’un symbole pour la construction des identités nationales de chaque État.

Pakistan et Chine. Selon certaines informations, la Chine serait en train de construire un vaste réseau portuaire, comprenant des ports, des bases et des stations d’observation au Sri Lanka, au Bangladesh et en Birmanie. Le paradigme est le port stratégique du Pakistan, Gwadar (la «gorge» du golfe Persique), à ​​72 kilomètres de la frontière avec l'Iran et à environ 400 kilomètres du plus important corridor de transport pétrolier et très proche du détroit stratégique d'Ormuz.

Le port a été construit et financé par la Chine et il est exploité par la société d'État China Overseas Port Holding Company (COPHC), car la région entourant le port de Gwadar contient les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et transporte 30% du pétrole mondial et 80% du pétrole chinois. Il se trouve sur la route la plus courte vers l'Asie (la route de la soie).

Pour éviter cela, les États-Unis auraient encouragé le mouvement indépendantiste dans la province du Baloutchistan, où se trouve le port stratégique de Gwadar, dans le but avoué de rendre non viable le projet phare de la Chine, l'initiative «La ceinture et la route». C'est dans ce contexte que s'inscrit l'attaque de la gare de Quetta au Baloutchistan, revendiquée par l'Armée de libération du Baloutchistan (BLA), qui a fait au moins 32 morts et 55 blessés.

Les États-Unis cherchent-ils à déstabiliser le Cachemire? Les États-Unis auront recours au conflit endémique du Cachemire qui constituera un nouvel épisode local entre un Pakistan allié à la Chine et une Inde soutenue par la Russie, avec la complication supplémentaire que les deux pays possèdent des missiles balistiques nucléaires.

Ainsi, la Russie serait un allié stratégique de l’Inde puisqu’elle est le plus grand fournisseur d’armes d’une Inde engagée depuis des années dans une course aux armements avec son rival et voisin le Pakistan, avec l’objectif sans équivoque de se préparer à une nouvelle confrontation.

Germán Gorraiz López, analyste politique 

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs 

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