Les États-Unis attaquent l’Iran dès vendredi soir?
19.06.2025
L’Ukraine est mise de côté, oubliée par les alliés occidentaux et surtout par les États-Unis qui reçoivent les directives de l’État hébreu pour venir les sauver de l’Iran. Trump lance un ultimatum à l’État iranien, ce qui réjouit l’élite israélienne, Benjamin Netanyahou, en tête. Mais, la décision US d’attaquer l’Iran risque de faire chuter définitivement l’Occident de l’échiquier mondial.
De la diplomatie de l’UE, le monde ne peut rien en tirer. Observateur Continental a fait remarquer que «le désaccord entre les États-Unis et l’Europe occidentale s’aggrave».
Israël réclame l’intervention directe des soldats US contre l’Iran. Benjamin Netanyahou exhorte les États-Unis à débloquer une nouvelle aide militaire pour Israël surtout qu’ils sont les seuls à possèder la bombe GBU-57 capable de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies. Une certitude vite remise en question.
L'ancien officier du renseignement américain et expert militaire, Matthew Shoemaker, a déclaré, que les bombes anti-bunker américaines «ne peuvent atteindre qu'une profondeur de 60 mètres, mais que les installations iraniennes sont à 90 mètres de profondeur et qu’il est donc impossible que les États-Unis puissent détruire le matériel nucléaire iranien».
Selon, John Bolton, ex-stratège de Donald Trump, Trump est pour une intervention complète pour soutenir Israël contre l’Iran. Les chaînes françaises comme LCI attendaient avec impatience cette annonce hier dans la soirée, mais elle tarde de manière officielle.
Dès le 16 juin dernier Observateur Continental a signalé «un déploiement massif sans précédent d'avions ravitailleurs US en direction d’Israël».
Selon Bloomberg, les États-Unis prévoient de bombarder l’Iran dans les prochains jours. Hier, Trump dit ne pas encore avoir pris de décision «finale» sur l’Iran.
Ce vendredi, la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, devrait rencontrer à Genève la diplomatie de l’Iran pour stopper la guerre. Trump semble attendre cette rencontre, laissant une dernière chance à l’UE qu’il considère comme inutile. Le but de cette rencontre, est, d’après Le Matin, d’obtenir de l’Iran une garantie ferme qu'elle utilisera son programme nucléaire uniquement à des fins civiles. «Avec Kallas, les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni envisagent aussi une rencontre à Genève vendredi avec leur homologue iranien», rajoute le quotidien suisse.
Pour l’Occident, l’UE et les États-Unis, une victoire de l’Iran n’est pas admissible car cela fera basculer la stabilité du monde du côté des Brics entraînant l’effondrement de l' Occident et de la politique cupide de l UE. Aussi, l’Iran refusant l’ultimatum de Trump qui veut une «capitulation sans conditions» poursuit ses attaques contre l’Etat hébreu et menace aussi les États-Unis de représailles jamais vues, notamment sur les bases US au Moyen-Orient.
Les menaces de Trump à l’encontre de l’ayatollah Khamenei ne passent pas. En outre, la dernière déclaration du chancelier allemand «Israël fait le sale boulot pour nous tous» - plombe le rôle de la diplomatie de l’UE envers Téhéran surtout qu’elle demande à l’Iran de stopper son programme nucléaire.
Emmanuel Macron demande au Quai d’Orsay de «faciliter le départ» des Français voulant quitter l’Iran ou Israël. Dans sa conférence de presse d’aujourd’hui, le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, stipule sur la question de l’évacuation des français en Israël: «Les Français qui souhaitent rentrer en France peuvent gagner par la route la Jordanie et l'Egypte où des vols continuent d'être opérés». Les demandes des États du monde à leurs ressortissants de quitter Israël et l’Iran signalent l’attaque imminente des États-Unis.
La probabilité de voir les États-Unis engager des frappes contre l’Iran à partir de la nuit de ce vendredi semble inévitable engageant la chute définitive de l’Occident sur l’échiquier mondial et le chaos au sein des sociétés occidentales qui sont peuplées de migrants opposés à l’Israël. Les révoltes des manifestants pro-Palestine aux États-Unis menacent aussi de les déstabiliser de l’intérieur.
Philippe Rosenthal
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