02.07.2025
Les événements récents et en cours confirment la nécessité de la poursuite du renforcement des alliances militaires bilatérales, voire multilatérales, entre les principaux pays partisans de l’ordre mondial multipolaire. Cela précisément dans l’objectif à ne pas permettre l’escalade maximale recherchée par le camp des nostalgiques de l’unipolarité.
La récente agression israélo-étasunienne contre l’Iran, de même que les multiples provocations otano-occidentales vis-à-vis de la Russie comme de la Chine, ainsi que d’autres pays partisans du monde multipolaire, notamment en Afrique et en Amérique latine, renforcent plus que jamais la justesse de l’approche de la multiplication des alliances militaires entre les nations qui soutiennent sans équivoque l’ordre mondial contemporain, multipolaire et à terme également post-occidental.
En effet, l’incapacité du camp otanesque à vaincre la Russie dans l’affrontement multiforme et sur de multiples fronts, de même que la récente riposte iranienne à l’encontre des attaques des régimes israélien et washingtonien, entre autres, confirment que l’époque moderne n’est plus celle de la domination imposée par la minorité planétaire dans un passé pas encore si lointain. Néanmoins, la rage otano-occidentale pousse chaque jour un peu plus l’humanité vers une escalade encore plus générale et dont les conséquences pourraient être les plus sérieuses.
Cette minorité planétaire nommée Occident non seulement refuse obstinément à reconnaître l’ère multipolaire moderne, mais continue de tenter par tous les moyens, y compris d’ailleurs à travers l’implication d’éléments terroristes et extrémistes, à réimposer le diktat occidental, sans lequel les régimes concernés s’attendent à une marginalisation internationale encore plus notable. De même qu’à un isolement à l’échelle mondiale encore plus croissant.
Pour ce qui est des principales puissances du monde multipolaire, ainsi que des nations adhérant pleinement à cette réalité globale, le temps est désormais non seulement au renforcement des alliances et des blocs de type géoéconomique, au moment où la part de la puissance économique occidentale continue à diminuer, mais bel et bien vraisemblablement dans le renforcement aussi des alliances militaires.
La Russie et ses alliés officiels comme la Biélorussie et la République populaire démocratique de Corée ont montré l’exemple. Dans le cas Moscou-Minsk – en renforçant la dissuasion militaire, y compris nucléaire, vis-à-vis des adversaires du bloc otanesque, avec notamment le placement d’armes stratégiques sur le sol biélorusse. Dans le cas de l’alliance Moscou-Pyongyang – en menant ensemble des opérations militaires conjointes contre les ennemis otano-bandéristes, dans le cadre de l’Opération militaire spéciale et du nettoyage de la zone frontalière de la région russe de Koursk des éléments ennemis, ainsi que dans le cadre d’une interaction de plus en plus poussée dans le volet militaro-technologique.
Ces deux alliances de type bilatéral représentent déjà un cauchemar pour les ennemis de la multipolarité, sachant d’autant plus que la Russie et la RPDC sont des puissances nucléaires, tandis que la Biélorussie est officiellement protégée maintenant par le parapluie nucléaire russe, et pas seulement. L’autre grand cauchemar pour les régimes otano-occidentaux serait désormais l’officialisation de l’alliance militaire Russie-Chine – qui impliquerait par la même occasion une puissance militaire conjointe de premier plan, sans oublier l’aspect économique de la question.
De son côté l’Iran, force majeure de la région du Moyen-Orient, et qui aura démontré que malgré les coups reçus récemment de la part de l’axe Tel-Aviv-Washington, être amplement capable de riposter fermement et efficacement aux attaques ennemies, devrait également réfléchir à la question d’une officialisation d'une alliance militaire en bonne et due forme, malgré la volonté toujours déclarée d’une indépendance stratégique. Au moment où les positions d’un dialogue avec l’Occident à l’intérieur de la nation perse se trouvent plus que jamais en position de faiblesse. Une réalité que même les principaux instruments médiatiques occidentaux reconnaissent aujourd’hui.
Tout cela confirmant le fait que les alliances militaires de type bilatéral et pro-multipolaire, à l’instar des exemples Russie-Biélorussie et Russie-RPDC, doivent se multiplier. Et si certains seraient amenés à affirmer qu’il s’agirait alors d’une escalade supplémentaire – soit ils se trompent, soit ils sont simplement malhonnêtes. Sachant que la perspective indiquée serait au contraire et précisément une dissuasion supplémentaire efficace dans le cadre de la défense de l’ordre mondial multipolaire contemporain et dans l’objectif de barrer une bonne fois pour toute la route aux révisionnistes et nostalgiques d’une ère révolue qui cherchent justement à plonger l’humanité dans un chaos sans fin.
Mikhail Gamandiy-Egorov
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